samedi 22 janvier 2011

Rue Ambroise Cottet, 1808-1880 professeur

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Rue Ambroise Cottet

professeur (et militant de la gauche républicaine et socialiste)

1808-1880



Rue curieuse dans Troyes elle part du début de la rue Diderot qu’elle prolonge à partir du numéro 18 de cette rue. Dépourvue de numéo pair sur ce tronçon qui englobe les deux écoles Diderot, son numéro 1 fait face à un numéro pair, autour de 40, puis se prolonge jusqu’au cœur du quartier Saint-Martin au pied de la chapelle du Lycée Marie de Champagne.



La commune se souvient du professeur Ambroise Cottet, fils de tisserand, tisserand lui-même qui a été professeur à l’Ecole normale de Troyes de 1832 à 1844.

Mais oublie le même Ambroise Napoléon Cottet, représentant de la gauche républicaine et socialiste, persécuté, condamné deux fois à la déportation en Algérie.

En 1844, il quitte l’enseignement pour être vérificateur des poids et mesure.

En 1848, il est candidat aux élections législatives comme « représentant des ouvriers et des instituteurs« .

En 1850 il est révoqué de son poste de vérificateur à Arcis sur Aube pour avoir lanceé une pétition contre la réforme électorale. Il retourne à Troyes, devient géomètre-arpenteur, militant socialiste. En 1852, il est déporté en Algérie. Il en revient en 1854 pour être comptable chez son ami constructeur mécanicien Buxtorf. (Les deux rue A Cottet et Buxtorf se rejoignent près du lycée Marie de Champagne).

Nouvelle déportation en Algérie de deux ans en application de la « loi des suspects »du 19 février 1858.

Il participe à la création du journal « L’avenir Républicain », à la formation du Cercle Populaire dirigé par Stanislas Baltet.

En 1874, il devient Conservateur-adjoint du Musée de Troyes chargé de la collection géologique.

Epuisé, malade, après 1876 il interrompt ses activités.

Il décède le 3 février 1880 à Troyes.

Ses obsèques civiles ont lieu le 5 février 1880, son cercueil est suivi par 600 personnes, radicaux, socialistes, représentants des comités de travailleurs, des organisations laïques et quelques hommes de la droite républicaine..

Le 23 janvier 1881, Alexandre Floiras fait voter par la Chambre syndicale de la métallurgie, une souscription pour l’érection d’un monument funéraire à la mémoire de ce combattant de la cause démocratique.

Ce monument, avec le buste d’Ambroise Cottet réalisé par le sculpteur Jules Narcisse Cathelin , se trouve difficilement au cimetière de Troyes, emplacement 1C4M1.






( note établie à partir des travaux de Michel Choquart, publiés dans la revue Bourse du Travail, mémoire vivante , notamment N°9 décembre 2010, pages 10-12 et N°6 Novembre 2009, pages 3-6)





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