dimanche 27 septembre 2015

Tézenas Antoine-Hippolyte, polytechnicien, député, sénateur gauche républicaine1815-1896





TÉZENAS (ANTOINE-HIPPOLYTE),



Député de l'Aube de 1876 à 1885.
Sénateur de l'Aube de 1885 à 1896.
 Né à Saint-Martin-ès-Vignes (Aube) le 16 janvier 1815, décédé à Paris  le 23 mars 1896.
  Fils d'un sous-préfet d'Arcis sous le gouvernement de juillet, entra à l'Ecole polytechnique en 1834, passa à l'Ecole de Metz et en sortit lieutenant du génie. Envoyé en Algérie, il fit les campagnes de 1839 et de 1840 contre Abd-el-Kader, rentra en France en 1842 et alla en garnison à Arras, où il était capitaine au 2e régiment du génie en 1848. Il fut appelé à Paris pour combattre l'insurrection de juin et retourna en Algérie (1849-1852). Il prit part aux campagnes de Crimée (où il se lia avec le général Saussier), puis d'Italie, devint chef de bataillon au commencement de 1860, fut chargé de l'étude défensive de nos nouvelles frontières en Savoie, et fut envoyé en garnison à Laon en 1866. Lors de la guerre de 1870, il fut versé dans l'armée de Ducrot pendant le premier siège de Paris, et prit part aux combats de Champigny, du Bourget et de Buzenval. Promu colonel pendant le second siège, il devint chef de l'état-major du génie à l'armée de Versailles, et conserva ces fonctions jusqu'à sa mise à la retraite en 1875. Elu, le 20 février 1876, député de l'arrondissement d'Arcis-sur-Aube, par 5,585 voix (9,350 votants, 10,989 inscrits), contre 3,554 à M. de Plancy, ancien députe, il prit place à la gauche républicaine, fit partie de plusieurs commissions chargées de l'étude des lois militaires, prit part aux discussions auxquelles ces lois donnèrent lieu, et fut l'un des 363 députés qui, au 13 mai, refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie. Réélu, le 14 octobre 1877, par 5,811 voix (10,167 votants, 11,109 inscrits), contre 4,281 à M. de Plancy, et le 21 août 1881, par 5,942 voix (7,617 votants, 11,093 inscrits), il continua de siéger à la gauche républicaine, vota avec la majorité gouvernementale, et fut élu sénateur de l'Aube, le 6 janvier 1885, par 417 voix (702 votants). Il prit de nouveau place à gauche, se prononça pour l'expulsion des princes, et vota, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889) pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure de la haute cour contre le général Boulanger. Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1851, et officier du 26 décembre 1864.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Antoine-Hippolyte Tézenas fut l'ami d'enfance d'un magistrat  né et décédé à Arcis sur Aube, journaliste, proche des fouriéristes dans les années 1830, notamment de Jan Czynski et Zoé Gatti de Gamond, puis magistrat à partir de 1839 : Hubert CARLET 1814-1880 dont la carrière fut ralentie suite aux interventions du comte Armand puis  du préfet de l'Aube, de Charnailles, auquel il refusa de prêter son concours pour soutenir la candidature "officielle" dans l'arrondissement de Nogent sur Seine en 1860.  

samedi 12 septembre 2015

Epicerie Cottet-Gervais et cordonnerie Garnerin, place Saint Rémy à Troyes

  Place Saint Rémy - photo Fonds J. Gréau prise avant la démolition de 1881 Archives départementales de l'Aube 2J750.


Le bottier GARNERIN est Edmé Laurent GARNERIN, époux de  Marie Eugénie  POURNIN, parents  de Eugène Mirabeau GARNERIN, né le 18 février 1858 -  2, place Saint Rémy à Troyes. Parmi les témoins qui ont signé l'acte de naissance, se trouvent Adolphe POURNIN, tailleur d'habits de 37 ans demeurant rue de la Trinité et Louis Nicolas GERVAIS, bonnetier, âgé de 41 ans demeurant place Saint Rémy.
Louis Nicolas GERVAIS est le gendre de Napoléon Ambroise COTTET, il a épousé Anna COTTET en Corse à Bastia en décembre 1852 lors de sa transportation après le coup d'état de décembre 1851.

L'épicerie-mercerie adjacente à la boutique du bottier GARNERIN a été gérée entre 1858 et 1859 par le couple GERVAIS-COTTET.
Les renseignements apparaissent dans la correspondance adressée par Napoléon COTTET  adressée à son fils Jules Léon résidant aux Etats-Unis.
Dans une lettre écrite à Alger, datée du  4 août 1859, il écrit : " J'ai reçu des nouvelles de GERVAIS et Anna, ils n'ont pas réussi dans leur petit commerce, ils ont quitté Troyes et sont à Belleville près de Paris. GERVAIS est toujours malade".
Dans une lettre écrite de Troyes le 22 janvier 1860, il précise : "Je viens de recevoir des nouvelles d'Anna, n'ayant pas réussi dans son commerce d'épicerie à Troyes, GERVAIS est parti à Paris, il est concierge, 11, rue du Ferré, barrière Montmartre. Anna me dit qu'ils se trouvent assez bien.. Ils ont emmené à Paris le vieux Médor, mais ils me le renvoient, il revient dans quelques jours. C'est un vieil ami que je reverrai avec plaisir".

dimanche 6 septembre 2015

Linard Hubert 1847-1919 ingénieur-mécanicien







Linard HUBERT
Né le 9 juillet 1847 à Ossey les Trois maisons Aube
Décédé 6 avril 1919 Troyes
Ingénieur-mécanicien dans la bonneterie,  autodidacte, pionnier de la moto-culture

Fils d’un modeste bonnetier, autodidacte, il entre à l’âge de 13 ans comme apprenti-mécanicien dans l’usine des frères PORON. Ils viennent d’acquérir le droit de fabriquer des métiers rectilignes de type PAGET. Très tôt, il se fait remarquer par ses compétences  et est à l’origine de perfectionnements apportés à ce métier et d’un brevet déposé en 1868. Un métier exposé au Musée de la bonneterie à Troyes porte les deux noms PORON-HUBERT.
A la suite d’un conflit du travail au sein de l’usine PORON, Linard Hubert suit avec de nombreux ouvriers le chef d’atelier COUTURAT qui ouvre sa propre entreprise et profitera des brevets et comptétences de ses collaborateurs Hubert et son ami Louis Auger  et fera fortune en fabricant des métiers appréciés pour la haute qualité de leur travail réservé aux articles très fins en petite quantité. Les recensements de population permettent de suivre l’ascension sociale de Linard Hubert qui de simple bonnetier à Ossey les Trois maisons deviendra mécanicien-serrurier, ingénieur-mécanicien,  chef d’entreprise à Troyes.
En 1907, Linard Hubert apparait comme l’un des tous premiers pionniers de la moto-culture. Il dépose à Troyes, un brevet pour une charrue auto-mobile à socs vibrants et percutants animée par un moteur à essence ou au benzol. Cette charrue remplit de multiples fonctions : labourer, herser, délimiter, distribuer l’engrais, distribuer les semences, tracter…

Vraisemblablement, instruit par les procès multiples avec les industriels de la bonneterie qui ont ralenti son enrichissement, il passe son temps à apporter des additions à son invention et à déposer des brevets en France et à l’étranger pour conquérir des marchés. Ses brevets seront enregistrés dans une trentaine de pays en Europe et en Amérique et sont encore cités de nos jours dans des brevets additionnels.
En 1911, il fonde une société anonyme de moto-culture nommée « La Champenoise » et présente sa charrue au Comice agricole de Paris où elle aurait remporté un certain succès. Une série de cartes postales est éditée reproduisant des photographies d’essais réalisés au domaine de La Bretonnière à Verrières.
Il décède peu de temps après la fin de la Guerre de 1914-1918 pratiquement ruiné selon ses biographes.
En dépit de ses talents d’inventeur mécanicien exercés dans plusieurs domaines : industrie de la bonneterie, roues à moyeu élastique, moto-agriculture,  Linard Hubert n’a pas fait fortune. Plusieurs hypothèses seraient à examiner : le monde agricole n’était pas prêt à accueillir cette innovation, Linard Hubert ne bénéficiait pas d’un réseau actif dans la presse et les congrès agricoles ( son nom apparait très peu dans les comptes rendus), le conflit mondial a retardé le développement de la moto-culture qui prospéra après le décès d’Hubert et enfin peut-être comme ses biographes  le remarquent, il n’avait pas la bosse des affaires.

Sources : La Vie en Champagne, Marguerite Dubuisson « Linard Hubert, mécanicien en bonneterie et en moto-culture »  1981
« Mémoires de mailles » André Boisseau, Editions de la Maison du Boulanger Troyes 2015

vendredi 4 septembre 2015

Daniel Keene, Claude Debussy, André Jolivet à Saint André les Vergers.



Présentation en avant-première le jeudi 3 septembre 2015 du prochain spectacle de l'association "L'Aube musagète" et du "Théâtre populaire de Champagne" de Marie-Hélène Aïn sur des textes de Daniel Keene et des musiques de Claude Debussy, et André Jolivet jouées par un trio flûte, alto et harpe.
"Le premier train, le violon, la pluie".
Un spectacle prometteur, émouvant et en phase avec l'actualité dramatique à ne pas rater les 5 et 6 novembre à  l’espace Gérard-Philipe à Saint-André-les-Vergers.