samedi 4 juin 2016

Claude Alexandre Guérin, comptable, chansonnier 1824-1888 (compléments)






 Claude Alexandre GUÉRIN

Extraits de la Biographie publiée dans le Maitron

Né à Troyes le 21 février 1824, mort à Paris 4ème le 7 septembre 1888.
Chansonnier, comptable.

Fils d’un tisserand de Troyes, il fait ses études à l’école mutuelle présidée par le Dr Noel-Innocent Patin. Il se rend à Paris où il devient comptable. Il fréquente les goguettes, les Amis de la vigne et les Animaux, il se lie avec Charles Gille. Il entre à la Lice chansonnière en 1845.
Pendant  la Révolution de 1848 il publie des chansons sur les événements dans La Voix du peuple ou les républicaines de 1848 (« Le Soleil s’est levé », « Le Peuple et le Christ » « Les Soldats de la République »). Proches des démocrates-socialistes, il exprime sa  sympathie pour les insurgés de juin. Il écrit des couplets en l’honneur des ouvriers qui consacrent leurs loisirs à écrire des vers (L’Artiste-ouvrier). Il salue les élections complémentaires du 10 mars 1850 considérées comme un succès de l’extrême gauche (Au peuple la victoire électorale, 10 mars 1850, Paris, Cassanet, 1850).
Un petit recueil de ses œuvres est imprimé en 1851 (Album populaire, chansons et poésies d’Alexandre Guérin (de Troyes), extrait de ses différentes publications et de son répertoire inédit). Il n’est pas poursuivi au lendemain du coup d’Etat, il est comptable dans la fabrique de dragées parisienne  Peysson et Jacquin. Julien Joseph Jacquin, l’industriel troyen, républicain est associé avec le fabricant de dragées Peysson. Après le décès de J J Jacquin en 1855, l’entreprise est  gérée par sa veuve et ses enfants.
Il publie en 1856 « La bonbonnerie », couplets célébrant un repas organisé par la Maison Peysson et Veuve Jacquin dans lesquels il brosse le portrait de ses compagnons de travail.




Du 30 décembre 1855 au 7 décembre 1856, il dirige avec Louis Lavedan, L’Aigle, journal non politique, un hebdomadaire qui prétend traiter tous les sujets (« histoire, biographies, poésie, sciences, voyages, nouvelles, satires, chroniques, musique, théâtres, nouvelles à la main, industrie, beaux-arts, modes. »)
 Guérin y assure la promotion de ses camarades chansonniers. Selon Bachimont il aurait alors renoncé à ses idées révolutionnaires et serait devenu un peu religieux comme en témoigne une chanson de 1859. 

SOURCES et bibliographie : AN, ABXIX 718 (collection Bachimont). — Philippe Darriulat, La Muse du peuple, chansons sociales et politiques en France 1815-1871, Rennes, PUR, 2010. — Pierre-Léonce Imbert, La Goguette et les goguettiers, étude parisienne, 3e édition, Paris 1873. — Joseph Lavergne, La Muse plébéienne, quatrième volume, Paris 1866.


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